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Divines morsures: le fouet

 
Divines morsures....
 

Divines morsures....

Le fouet...

Il siffle, chuinte, claque, brûle, et s’enroule et enfièvre, car sa simple évocation semble défier aussitôt l’imagination. Il le doit sans doute à sa valeur symbolique parmi les plus représentatives et les plus intenses de la relation BDSM, où il est par excellence, l’instrument de la domination et de la punition. Pour beaucoup le plus noble et pour d'autres le plus terrible, le plus redoutable et le plus redouté...Et pour tous il est aussi, à l'évidence, le moins évident à manier !

Ce n’est pas le fouet en lui-même qui fascine, mais l’idée de la douleur et du plaisir qu’il fait naître dans le regard et le désir de l'autre... Il renvoie à l’aspect sans doute le plus mystérieux du BDSM pour les non-initiés : comment aimer cette souffrance, et en comment peut-on en jouir ?

Il est vrai que pour le profane le rite peut paraître obscur...sauf pour ceux qui apprécient ce jeu ...de l'un ou l'autre côté du manche. Un jeu où l’un commande et l’autre s’abandonne et obéit pour le plaisir de l'autre.

Déroulement du jeu: au début la soumise est dans l’attente. Les dents serrées dans l'attente du coup qui va tomber et dont elle redoute à l'avance l'intensité, elle est assaillie par l’angoisse de savoir à quel endroit le Maître va vouloir frapper et pendant combien de temps ...Puis vient la peur : peur de ne pas pouvoir tenir, peur de ne pas être à la hauteur, peur partagée avec le secret désir de repousser toujours un peu plus loin ses limites. Puis sous les claquements répétés du fouet elle connaîtra bientôt l'excitation de l’abandon, la brûlure exquise et cinglante de la douleur qui réveille les sens, et ensuite cette intense chaleur, l'embrasement progressif de la peau et la moiteur insidieuse de son intimité bientôt ruisselante.

Pour le Maître elle offre l'excitante contemplation de son corps totalement offert et ouvert, acquiesçant ainsi par avance à la torture qu'elle ponctue sous la souffrance de ses inévitables soubresauts, accompagnés de ses râles, cris, gémissements et vaines suppliques tandis que sa peau rougit et se couvre d'une sueur qui perle et suinte par tous les pores de la peau, avant le bouleversant spectacle de ses larmes enfin obtenues et des traces zébrant désormais son corps torturé qu'elle exhibe avec une légitime fierté ...La fin d'un bien étrange jeu qui enflamme les âmes bien avant la fusion prévisible des corps...

Un jeu sans perdant, ni vainqueur ni vaincu car le Maître qui tient le fouet présente l'apparence du pouvoir, mais ne peut que succomber progressivement à la force du désir de la soumise qui s’abandonne et souffre forçant ainsi inéluctablement Son Maître à aller toujours plus loin, plus fort, plus intensément. De la souffrance qui se mue en plaisir, naît l'envie d'aller au devant du Maître, de sentir son désir, sa force et de L'inciter à aller tout au bout de Lui et d'elle-même. Consciente de sa nouvelle force elle prend ainsi le pouvoir, secrètement désireuse de voir Son Maître rendre les armes en premier, légitimement fier de son dépassement, ses marques et son abandon extrême, au bord, tout au bord du danger...

Et c'est ainsi que naît l'extase au terme de cette étrange cérémonie secrète sous le signe du fouet. Car par la grâce de cet un instrument qui s'interpose entre la main du Maître et le corps de la soumise se réalise la fusion de deux êtres sublimés par une indicible transcendance, au terme d'un voyage au plus profond d'eux-mêmes où ils se sont mutuellement découverts. Les voici désormais unis dans la confusion des sentiments : reconnaissance, appartenance et gratitude mutuelle mêlés...Étrange sortilège du fouet...


 

 

Subspace

 

Subspace…Le mot ne figure pas dans le dictionnaire. Il est vrai que ce mot est froid, comme dans l'incapacité à rendre compte de si chauds et si excédents moments...Comment un mot pourrait-il d'ailleurs rendre compte de cet étrange et exaltant voyage au cœur de la volupté entre soumission et douleur, lorsque le corps épuisé de jouissances rend les armes et que l'esprit vacille ? La soumise, plus dévouée et obéissante que jamais erre désormais dans un monde parallèle à l'indéfinissable espace-temps aux réalités altérées. Sa conscience vacille et bientôt s'égare en pensées incertaines seulement guidées par l'obéissance et l'alternance implacable des mots et actes du dominant.

La soumission semble alors ne plus supporter d'alternative, telle un sentier étroit au parcours tracé par le dominant. Être en n'importe quel endroit de ce sentier vaporeux, c'est être dans le subspace, véritable volupté dans la soumission, lorsque plus rien ne compte que les frissons éprouvés et ceux que l'on procure, et que la douleur exacerbée provoque une indicible jouissance, plus précieuse que l'orgasme, si proche de l'extase décrite par les grands mystiques...

Peu à peu le corps harcelé rend les armes et semble devenir indifférent à lui-même ne ressentant bientôt plus rien des douleurs qui lui sont infligées, désormais inutiles. Reste un émouvant corps inerte déserté par l'esprit . A cet instant la soumise pourrait tout aussi bien et sans aucunes réactions être découpée vive, en morceaux...

Dans cette singulière béatitude Il devient inutile de poursuivre la séance...C'est l'ultime étape d'un merveilleux voyage après lequel il est difficile de remettre les pieds sur terre. Sortir de cet état exige du temps. Subsiste alors chez les deux protagonistes une indéfinissable sensation de nostalgie mêlée d'une ardente volonté d'un retour, même si la route empruntée semble parfois ardue. Heureusement, comme en hypnose, il devient ensuite plus aisé d'en retrouver la voie, et de tenter d'y demeurer cette fois, le plus longtemps possible. Une voie périlleuse qui impose au dominant de protéger sa soumise d'elle-même, en veillant à l'empêcher de vouloir avancer trop vite et de l'éloigner du précipice qui borde cette voie qui peut être tout aussi magnifique que destructrice.
 

 

Jouissances et souffrances

 

 

Jouissances et souffrances...

 

Rien de ce qui existe n'a jamais exercé une emprise aussi forte sur moi que d'assister, au terme de glissements successifs, à la transformation progressive d'une femme en femelle égarée, au corps convulsivement rétracté et à l'esprit stupéfait d'une singulière jouissance qui bientôt s'égare et se disperse dans l’insondable immensité d'une douleur qui, entre extase et ravissement, s'apparente à la mystérieuse expérience intérieure des grands mystiques.

N... était venue à moi, toute auréolée d'une provocante candeur nimbée d'une insupportable et probablement feinte innocence. Ému par cette vision je ressentis, aussitôt qu'elle apparut à moi dans son insolente et sereine beauté, le désir extrême de la confronter au désordre, à l'abjection et à une violence sublimée qui, lorsque la jouissance le dispute à la souffrance, révèle enfin l’entièreté de l’être aimé.

Après l'avoir humiliée de toutes les manières, je la liais tremblante au poteau, lieu expiatoire de ses fautes non avouées, où je l'agaçais de mille manières transformant ainsi son corps encore impavide en paysages mouvants et vivants. Je pinçais ses mamelons provocants jusqu’au sang, jusqu'à ce que ses larmes retenues par l’orgueil coulent enfin en rivières profondes sur ses joues et ses lèvres, en jolis flots abondants dont aussitôt je m'abreuvais. Mais ses fesses aussi blanches que du lin et à présent rougies en fines stries résistaient à l'alternance du cuir de la cravache et aux insupportables assauts de la fine canne de bois. Les yeux révulsés elle criait, ahannait, hoquetait, mais persistait à défier la douleur, et me provoquant du regard redoublait mon exaspération, jusqu'à ce que, excédé de ses pleurs, j’augmente progressivement, avec une rage à peine contenue, la cadence de mes coups qu'à présent je ne retenais plus. Ses cris enfin obtenus redoublaient alors mon émoi, et sa souffrance suscitant mon plaisir j'accédais moi-même à cette extase si particulière suscitée par l'exacerbation de la violence et du désir. Enfin à bout de force, et l'entendant crier grâce, je consentis au pardon. Prenant cette petite fille dans mes bras, je la consolais, la couvrait de baisers, léchait de ma langue ses plaies vives et essuyait ses paupières, avec des mots doux. Ma s?ur, ma complice, mon enfant, comme j'aimais sentir alors le superbe frémissement de ta chair qui parcourait ton corps sublime,et qui, à présent immobile et moite contre mon torse durci y suscitait une onde de plaisir submergeant tout mon être. Temps suspendu, heures délicieuses rythmées par les triomphants alléluias du Cantique des Cantiques, rappelle toi, oublieuse amante, comme nos âmes singulières exultaient enfin à l'unisson dans les étranges félicités suscitées par cette singulière liturgie...Mais ces heures sont loin à présent...

 

 

 

 

travaux pratiques

Journal d'une soumise:

 

voir le blog de Rocky:  http://rocky.blogit.fr/

 

les besoins de la soumise....

Les besoins de la soumise (témoignage d’une adepte) . 

·                                 J’ai besoin: -  de me sentir en totale sécurité avec lui et être capable de lui faire confiance en tout ce que je pourrais provoquer ou qui puisse survenir.  

·                                 J’ai besoin de croire en sa stabilité et de savoir qu’il ne va pas perdre les pédales, peu importe ce que je lui lance. 

·                                 J’ai besoin de me sentir réellement contrôlée et possédée et maîtrisée par quelqu’un qui prend plaisir à le faire et qui ne le fait pas seulement pour me plaire.  

·                                 J’ai besoin de savoir qu’au cours de nos activités sexuelles dépravées, il est vraiment sadique et prend son plaisir à faire ce qu’il me fait. Cela pourrait me détruire de penser qu’il ne le fait que pour me faire prendre mon pied. 

·                                 J’ai besoin de savoir que je ne peux m’enfuir ou lui échapper, même si je le voulais. (Croyez-le ou non, pour quelqu’un qui est extrêmement soumis, ceci a une grande part dans son besoin de sécurité).

·                                 J’ai besoin de me sentir obéissante, et j’ai besoin de savoir qu’il est responsable et prend toutes les décisions importantes (pas parce que je ne puis pas le faire - prendre de grandes décisions c’est facile et même plaisant pour moi - mais parce que si j’avais à les prendre, je me sentirais contrôler la relation, une sensation que j’ai en aversion).

·                                 J’ai besoin de savoir que je ne peux pas le rudoyer ou le pousser ou le manipuler ou le convaincre de faire quoi que ce soit, comme d’être un parfait RoboDom. J’ai besoin de savoir qu’il peut résoudre n’importe quel problème sérieux qui puisse survenir entre nous

 

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